Selon l’OMS, …. les soins palliatifs sont une approche pour améliorer la qualité de vie des patients (adultes et enfants) et de leur famille, confrontés aux problèmes liés à des maladies potentiellement mortelles. Ils préviennent et soulagent les souffrances grâce à la reconnaissance précoce, l’évaluation correcte et le traitement de la douleur et des autres problèmes, qu’ils soient d’ordre physique, psychosocial ou spirituel.

L’expression « soins palliatifs » s’est imposée dans la langue française très récemment, cependant la préoccupation d’accompagner les personnes atteintes d’un mal incurable a été celle d’institutions religieuses et est bien antérieure à cette dénomination.

En effet, c’est en France en 1842 que Jeanne Garnier fonde à Lyon les « œuvres des Dames du Calvaire » pour accueillir les malades incurables. En 1872, la même œuvre est créée à Paris ce qui deviendra la Maison médicale Jeanne GARNIER qui est aujourd’hui la plus grande unité de soins palliatifs de France.

Depuis les 1ers protocoles du Docteur Cicely Saunders, l’accompagnement des malades incurables n’a cessé de progresser dans le traitement de la douleur mais aussi dans l’accompagnement psychologique ,sociale et spirituel des malades en fin de vie .

C’est le Docteur américain Elisabeth Kubler Ross qui fonde en 1974 ,la 1ere unité de soins palliatifs en milieu hospitalier au Victoria Hospital de Montréal .

On estime que, chaque année dans le monde , 40 millions de personnes ont besoin de soins palliatifs et que 78% d’entre elles vivent dans des pays à revenu faible ou intermédiaire.

À l’échelle mondiale, environ 14% seulement des personnes ayant besoin de soins palliatifs en bénéficient actuellement.

En France, Il y a 600 000 décès par an et on estime à 770 000 le nombre de décès à l’horizon 2050. Plus des 2/3 des personnes qui décèdent sont âgées de 75 ans et plus.

L’offre de soins palliatifs autour de 7 500 lits est encore insuffisante et on constate de grandes disparités entre les départements.

Parler fin de vie touche à une part très intime, ce qui amène à réfléchir sur l’éthique, sur le sens de la vie. C’est aussi s’interroger sur le rôle des professionnels de santé parmi l’équipe mobilisée pour apporter les soins adaptés auprès des patients, mais aussi sur le rôle des aidants et des proches.

Différentes lois précisant les droits des patients et devoirs des soignants se sont succédé depuis 1999 afin d’améliorer la prise en charge des patients en fin de vie : amélioration de la prise en charge de la douleur physique et des autres symptômes, des souffrances à la fois physiques, psychologiques, sociales mais aussi spirituelles, quel que soit le lieu de vie des patients.

Le Plan national 2021-2024 « Développement des soins palliatifs et accompagnement de la fin de vie » lancé par le Ministre de la Santé le 22 septembre 2021, poursuit la dynamique du Plan 2015-2018 pour améliorer les connaissances sur les droits en faveur des personnes malades et des personnes en fin de vie, mieux anticiper les besoins de prise en charge palliative, structurer et renforcer la filière palliative et soutenir la formation de l’ensemble des acteurs pour garantir une prise en charge à la fois pertinente et conforme aux volontés exprimées par les personnes malades.

La prise en charge de la fin de vie n’est pas seulement dévolue aux seuls médecins mais elle incombe à tous les professionnels de santé, notamment aux infirmiers ,qui côtoieront la mort à un moment ou à un autre de leur parcours professionnel.

Il est de nos jours essentiel de favoriser l’implication des participants dans les différents projets de soins palliatifs, tant au domicile qu’en institutions, dans le souci de la pluridisciplinarité et du travail en réseau, afin d’assurer à la personne soignée la qualité des soins et la meilleure qualité de vie jusqu’à sa mort.

Les infirmiers libéraux sont des rouages essentiels de cette prise en charge dans la coordination et la mise en place des soins à domicile. En effet, l’infirmier (ère) libéral(ale) peut être amené à passer plusieurs par jour au domicile du patient ce qui lui permet de tisser des liens aussi bien avec le patient que les proches et ainsi évaluer régulièrement si la prise en charge est adaptée. Il/Elle est un acteur du lien avec l’ensemble des professionnels qui gravitent autour du patient et tout particulièrement avec le médecin traitant.

Cette formation vise à la promotion de la démarche et de la culture palliative, à l’appropriation des recommandations de bonnes pratiques en favorisant les partages d’expérience des pratiques professionnelles, permettant ainsi une amélioration de la  prise en charge des patients, par  un accompagnement de qualité non seulement du patient mais aussi de ses  proches .